Le travail dominical n'est pas vraiment nécessaire ni même souhaitable, faut-il rappeler à M. Sarkozy qui reprend là une vieille antienne de la bourgeoisie républicaine (et anticléricale) du XIXe siècle, et qui, malgré la difficulté à obtenir une majorité parlementaire sur ce sujet, s’obstine à vouloir faire voter une nouvelle loi en juillet « libéralisant » (sans le « banaliser » dit-il avec un certain aplomb) le travail du dimanche, déjà permis depuis la loi de 1906 à environ 200 professions, principalement de bouche et de sécurité.
Sans forcément revenir à la loi du 18 novembre 1814 instaurée sous le roi Louis XVIII qui établissait la "sanctification du dimanche", loi violée par la bourgeoisie au nom de la "liberté du travail" (qui n'était pas celle des travailleurs...) puis abrogée par la Gauche républicaine par le vote du 12 juillet 1880 (contre l'avis des députés catholiques et monarchistes...), il me semble nécessaire de redire que le dimanche n'est pas le bon jour pour travailler : il en reste six pour se livrer au labeur... N’est-ce pas largement suffisant ?
A noter que dans l'Ouest, certains maires de gauche résistent mieux que certains maires de droite. Je pense à ceux de Rennes et de Nantes. Mais ce n'est pas une garantie, puisque d'autres pensent qu'il faut augmenter les possibilités d'ouverture dominicale lors des périodes de fête (toujours dans l'Ouest, Laval par exemple).
Rédigé par : Thierry Levivien | 01 mai 2009 à 11:17