Le monde n’est pas qu’injustices et égoïsmes, Dieu merci ! Ainsi, « Le Parisien » dans son édition du jeudi 13 août dernier évoque-t-il une anecdote plutôt sympathique : « Un entrepreneur de Lombardie (nord de l’Italie) a partagé avec ses employés le million d’euros qu’il avait remporté au Superenalotto, le loto italien. « Si je gagne, on partagera », avait lancé à ses employés Marco Colombo, 38 ans, dirigeant d’une petite entreprise de métallurgie. Lundi, l’entrepreneur a tenu sa promesse et versé 350 000 euros à ses employés, soit 70 000 chacun. »
En ses temps de crise et, surtout, d’individualisme parfois effréné, l’anecdote prouve que l’argent n’est pas toujours la valeur la plus importante aux yeux de certains de nos contemporains : ainsi, le respect de la parole donnée, cette conception de l’honneur parfois bien oubliée. Mais il y a autre chose, c’est la notion de partage, ou de solidarité : certes, « partager » est un verbe parfois trop décrié, confondu (à tort ou à raison selon les cas…) avec une politique qui confisquait à ceux qui travaillaient pour le donner à des gens qui ne le méritaient pas toujours. Le terme « partageux », d’ailleurs, était une sorte d’insulte il y a un siècle, et les socialistes mais aussi parfois les catholiques sociaux (le plus souvent royalistes) en faisaient souvent les frais… Dans ce cas particulier, c’est le sens positif du mot « partage » qui est mis en application et en valeur !
Je ferai une remarque complémentaire : ce partage n’est pas exactement une marque d’égalitarisme car le gagnant garde une somme qui reste supérieure à celle qu’il donne en partage à ses salariés, ce qui n’est, en soi, ni choquant ni dévalorisant pour ceux à qui il donne. Certains y verront l’exemple du bon équilibre entre la « hiérarchie » et la « solidarité », deux notions qu’il convient d’unir plutôt que d’opposer…
Une leçon qui pourrait aussi servir en politique…
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