En cette fin d’année scolaire, à défaut de corriger les épreuves du bac, je poursuis la préparation des sujets de khôlle et je continue à en faire passer quelques unes. La semaine dernière, parmi les sujets donnés, l’un pouvait ouvrir un certain débat d’actualité sur les avancées et limites de la science et son intégration au système capitaliste : « Les OGM : « anges ou démons » ? ». J’aurai sans doute l’occasion d’y revenir dans une prochaine note. Mais, cette semaine, j’ai découvert une information intéressante sur ce sujet des OGM dans l’article de Patrice de Plunkett (paru dans « Le spectacle du monde », juin 2010) et qui mérite d’être évoquée : il s’agit du cas d’un insecte, la punaise des champs, qui, en Chine, a entraîné ce que l’auteur nomme joliment et férocement un « Waterloo des OGM » en résistant à ceux-ci et en perturbant, du coup, toute la stratégie des semenciers pro-OGM vers le marché chinois ! Cette punaise « se rit du transgène, et vient de le montrer sur 29 millions d’hectares », en Chine du nord.
« Les Chinois avaient acheté très cher un coton transgénique, manipulé pour produire la toxine « Bt » contre un certain lépidoptère ravageur. Résultat : le papillon est en fuite, mais la punaise prolifère. Et elle ravage plus que le papillon… Les champs de coton OGM (3 millions d’hectares) sont devenus des geysers de punaises qui débordent alentour sur les cultures vivrières (26 millions d’hectares), rongeant raisin, pêches et poires… Consternation des agronomes ! Angoisse de 10 millions de petits exploitants du Hebei et du Shandong ! Du coup, ils ont dû ressortir les pulvérisateurs de produits chimiques : ce qui annule l’avantage supposé des OGM, et réfute, par l’absurde, le marketing des semenciers biotech. »
En somme, il n’est pas certain que les OGM soient vraiment une bonne chose, ni pour les rendements ni pour l’environnement : mieux vaudrait se rappeler la formule célèbre, et qu’il m’arrive de citer en cours : « On ne commande à la nature qu’en lui obéissant ! »…
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.