La Conférence environnementale commence vendredi 14 septembre, dans une relative indifférence malgré quelques articles dans la grande presse et un début de polémique (un ballon d’essai ?) sur l’exploitation possible des gaz de schiste en France. Ce qui est certain, c’est que les derniers mois ont été marqués par un effacement presque complet du souci environnemental dans notre pays, ce qui est profondément regrettable, et par la disparition du parti des Verts de la scène médiatique, ce qui l’est beaucoup moins, sans doute grâce à la nomination de deux ministres issus de leurs rangs et de quelques hochets offerts par l’actuel Pouvoir à leurs représentants...
A propos de ces Verts, ce qui frappe surtout, c’est leur silence estival à propos des requins de la Réunion et de la remise en cause de la réserve naturelle par les élus locaux, par exemple, ou le même assourdissant silence sur la question de l’aéroport Notre Dame des Landes (Nantes), jadis qualifiée de « ligne de rupture » avec leurs alliés socialistes si ces derniers n’y renonçaient pas, ou, encore plus emblématique, sur la question du nucléaire, mais aussi sur celle du forage pétrolier au large de la Guyane, pourtant très risqué pour la biodiversité locale !
D’ailleurs, madame Duflot, dans son propre ministère du Logement, ne semble guère réfléchir en écologiste alors qu’elle aurait pu, de par sa position, remettre en cause la rurbanisation effrayante qui grignote les terres agricoles et défigure les paysages ruraux : en digne successeur de Dominique Voynet, elle soigne sa carrière et son image plutôt que l’environnement et la qualité de vie, simples alibis d’un arrivisme personnel désormais flagrant pour ceux qui en auraient encore douté...
Il va être temps d’en finir avec ces faux écologistes, plus circonstanciels et opportunistes que véritablement motivés par la protection de l’environnement et la nécessaire mutation énergétique à engager ! Il y a, chez les Verts, quelques idéalistes et quelques militants sincères : je ne les méconnais pas, mais le parti Vert, rebaptisé il y a quelques mois « Europe écologie-les Verts », est désormais un simple appareil politicien sans véritable réalité politique de terrain, et qui sert juste de faire-valoir au Parti socialiste, au risque de déconsidérer totalement, si l’on y prend garde, le message écologiste qu’il était censé, ou plutôt prétendait représenter…
L’écologie mérite mieux que ce parti des Verts : elle ne doit pas être un simple argument électoral mais une véritable politique soucieuse de l’environnement, de la préservation de la biodiversité comme des paysages, de la nécessaire « révolution énergétique » et des équilibres entre possibilités naturelles et nécessités humaines… C’est un combat que la France peut incarner aux yeux du monde, si elle se donne les moyens d’une telle politique environnementale fondée sur les énergies renouvelables, en particulier marines, et sur la préservation des espaces naturels, entre autres : sa Zone économique exclusive, qui lui permet de disposer de la 2ème superficie maritime du monde, et ses terroirs variés tout comme sa richesse en « matière grise », sont autant d’atouts pour aujourd’hui comme pour l’avenir ! Quel dommage que la République les néglige et que les Verts stérilisent, par leur opportunisme politicien, cette cause noble et belle, mais aussi et surtout urgente et nécessaire…
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