Dans la campagne de ratification du traité constitutionnel européen, une dizaine de référenda était prévue. A ce jour, trois ont eu lieu: en Espagne, en France et aux Pays-Bas. Un autre est prévu le 10 juillet chez nos voisins du Grand Duché du Luxembourg. Mais ceux qui étaient annoncés au Royaume-Uni, au Danemark, en Irlande, au Portugal.. sont (provisoirement?) décommandés! Il est vrai que, dans ces quatre pays, les sondages prévoyaient tous la victoire du "Non": une bonne raison, semble-t-il pour les gouvernants, pour retarder (provisoirement, bis?) ces scrutins.
C'est une désagréable impression qui se dégage de ces reports car, dans tous les cas, les gouvernements (qui défendent logiquement le "Oui") semblent juste vouloir éviter le désaveu électoral déjà survenu en France et aux Pays-Bas.
Ces manoeuvres n'ont, en soi, rien d'illégal, mais elles démontrent, s'il en était besoin, que la démocratie n'est pas aussi "transparente" qu'elle prétend l'être dans les pays d'Europe.
Quant à la "crise" de l'U.E., que M. Giscard d'Estaing reproche amèrement à la France et à sa majorité "noniste", elle est aussi et surtout la preuve de l'échec des européistes à raisonner au-delà de leurs propres schémas idéologiques et administratifs. Pourtant, cette crise doit donner l'occasion aux Français, et en particulier à ceux qui s'intéressent à la politique, d'"imaginer autre chose que ce qui ne fonctionne pas". En ces temps de "sinistrose médiatique", voici ce qui me semble une bonne nouvelle...
Etre royaliste, c'est aussi cultiver l'espérance, pour la France, et pour le monde...