Durant ces quelques jours derniers, j'ai assisté et participé à la session du Groupe de liaison royaliste, sous la bannière des Manants du Roi, session organisée en Ardèche, dans un paysage superbe.
Il y avait là des royalistes de tous lieux et toutes tendances, au-delà des mouvements politiques, dans un esprit de tolérance et de discussion. C'était un véritable résumé du "petit peuple royaliste", de ce peuple fidèle aux Princes, le comte de Paris et son fils, le prince Jean. Les interventions des orateurs invités furent l'occasion de débats parfois vifs, mais sans esprit de rancune, ce qui devient rare dans le monde actuel: il suffit de jeter un oeil du côté du parti socialiste ou de l'UMP pour se rendre compte de la "querelle permanente", parfois violente, des "petits chefs" et de leurs tendances respectives.
L'absence de rancune, qui va parfois jusqu'au "devoir d'oubli" professé par le roi Henri IV au sortir des guerres de religion, est d'ailleurs une des forces de la Monarchie. Cela n'empêche pas les débats, parfois les affrontements, mais la Monarchie "externalise" la magistrature suprême de l'Etat et lui évite ainsi d'être l'objet de toutes les convoitises. A l'heure où même les vacances n'apaisent pas la lutte acharnée pour le poste présidentiel, au sein même de l'Etat républicain et de son gouvernement, la session du G.L.R. a démontré que la recherche de l'intérêt général peut, et doit, primer sur les individualismes et les querelles partisanes.
Vous saviez que la monarchie a failli revenir en France ?
Dans les années 58-60, De Gaulle avait dit au Comte de Paris (celui qui est décédé il y a peu) qu'il était favorable au retour de la monarchie pour que la France vive et aussi par raison historique. Il lui avait promis qu'il ne se représenterait pas en 65 et qu'il le soutiendrait à l'élection présidentielle. Etant président de la République, le Comte aurait donc demandé aux Français par référendum s'ils voulaient de la monarchie et elle aurait pu revoir le jour.
Mais le 4 novembre 64, De Gaulle déclare vouloir se représenter. Il est réélu. Le Comte se sentant trahi et ne voulant pas que ses descendants réussissent dans le but de réinstaurer la monarchie, il vend tous les objets et bâtiments de valeur de la famille (tableaux, châteaux,...).
Résultat : la "famille royale" est sans sous. La monarchie n'a quasi aucune chance de revenir car même en GB ce système est contesté.
Rédigé par : Alexandre | 02 août 2005 à 17:55
Je ne suis pas certain des intentions que vous prêtez au comte de Paris après 1965. Mais, quoiqu'il en soit, la Monarchie n'est pas pour nous un caprice, mais bien une nécessité. Bien sûr, elle apparaît fort lointaine et, effectivement, les royalistes comme les princes ne sont pas riches. Mais cela ne doit pas les empêcher de dire et d'agir: "l'intendance suivra", comme disait le général de Gaulle...
D'autre part, les royalistes ont effectivement un grand travail de présentation et de promotion pour préparer le recours à la Monarchie. L'Histoire n'est jamais finie: j'en veux pour preuve la renaissance du royalisme français là où on le croyait disparu.
La session du GLR en Ardèche sera relatée sur le site des Manants du Roi les jours prochains, me semble-t-il.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 02 août 2005 à 18:10
Petite correction grammaticale : on dit "le Prince" et non "le comte", puisque n'étant pas roi, le prétendant est néanmoins prince et que le titre de "Comte de Paris" n'est qu'un titre d'attente.
Rédigé par : Lafarge | 02 août 2005 à 18:48
Monsieur Chauvin, malgré tout le respect que je vous dois et malgré le fait que je suis un passionné d'Histoire, attaché au passé riche et glorieux de notre pays, je ne puis adhérer à vos idées et la monarchie est un régime que j'execre particulièrement, surtout si vous souhaitez mettre en place une monarchie qui serait plus que représentative.
Voyez vous, il existe pour moi un acquis primordial dans notre histoire: la possibilité qui est donné à chacun de s'élever dans la société grâce à l'éducation, quel que soit son niveau social.
De plus, je crois aux élections et à la possibilité que nous avons de choisir nos chefs, notre gouvernement, notre président et je ne supporterai pas de remettre le pouvoir éxecutif dans les mains d'une famille royale, et cela quel que soit son illustre passé.
Personne n'ignore que le général De Gaulle était certes un royaliste de coeur, mais aussi et surtout un républicain de raison. Si la France n'est pas née en 1789, il ne faut pas pour autant oublier tous les acquis sociaux que nous avons obtenu depuis et qui sont les fondements actuels de notre République.
On ne peut pas effacer 200 ans d'Histoire, de luttes et de combats comme cela. Si les rois ont été chassé de notre pays, c'est parce qu'il n'ont pas su, comme d'en d'autres pays européens, cohabiter avec leurs parlements et parce qu'ils n'ont pas su faire de concessions.
J'ajouterai enfin que si les Français ne supportent pas le joug de l'économie libérale et les excés de sa classe dirigeante, ce n'est certainement pas pour mettre au pouvoir une relique de l'Ancien Régime, symbole d'un temps aujourd'hui dépassé et qui ne colle plus, ni avec les besoins, ni avec les attentes des citoyens Français.
Je pense que l'exercice du pouvoir n'aurait jamais dû être une charge héréditaire et que la rotation à ce poste est une des valeurs fondamentales de nos sociétés actuelles. L'accés au pouvoir uniquement grâce au mérite doit rester une condition sine qua none de notre République.
Je partage personnellement un rêve plus grand que ce retour en arrière que vous défendez de votre mieux. Ce rêve, c'est l'établissement d'une véritable Europe politique, où tous les peuples du continent seraient unis par les mêmes droits et les mêmes devoirs et protégés par les mêmes lois fondamentales.
Tournons nos regards vers l'avenir et le progrés, et cela passera forcément par l'établissement d'idées nouvelles et de nouveaux projets, comme l'histoire l'a déjà démontré, et non pas par une Restauration qui a déjà montré son inefficacité dans notre pays.
Avec mes salutations distingués,
Jean-François Seitlinger
Rédigé par : JF de l'UJDR | 02 août 2005 à 19:01
bonjour et merci pour votre commentaire sur mon blog.
si pour ma part je tiens a ce que l'europe est une constitution, c'est que personnellement, je suis très attaché aux valeurs de la république et d'ailleurs, comme vous avez pu le constater, je suis pas mal socialiste, et que pour moi, une constitution européenne est le seul moyen d'avoir enfin une europe unie et qui repose sur quelque chose de solide, j'ai envie de voir mes enfants grandir dans une europe forte et solidaire. c'est pourquoi, plutot que de demolir joyeusement le travail des autres et ne rien proposer derrière, je dis ce que je veux voir pour l'avenir de l'europe.
voila
au plaisir de vous revoir bientot chez moi
Rédigé par : dany | 02 août 2005 à 19:16
Je ne fais pas que passer...la preuve!
Rédigé par : SarKozY News | 02 août 2005 à 21:36
Les propos de notre ami "JF" m'effraient quelque peu. Je croyais le marxisme aux oubliettes de l'histoire et je découvre cette prose défendant le mythe du Progrès (auquel plus aucun intellectuel français sauf les trostkystes ne croit), le sens de l'histoire et un avenir radieux. Chapeau ! Je considère les propos de JP Chauvin comme beaucoup plus réaliste, empirique et concret ! Il ne parle pas de restauration mais d'instauration de l
Rédigé par : Lafarge | 02 août 2005 à 23:41
(suite) de la monarchie.
De plus la tradition monarchique française est sociale. Les acquis sociaux de la période 1870-1900 sont essentiellement le fait des parlementaires monarchistes, contre les libéraux républicains. L'Action française a toujours, dans cette lignée été anti-libérale, la famille de France également (relire "Le Prolétariat" de feu monseigneur le comte de Paris) !
Rédigé par : Lafarge | 02 août 2005 à 23:44
Je précise que Royaliste de coeur mais surtout de raison, j'ai fait parti de l'équipe de campagne du "Républicain" Jean-Pierre Chevènement, qui lui a lu Bainville et Bodin, et sait bien que le royalisme n'est pas le parti de l'argent bien au contraire !
Rédigé par : Lafarge | 02 août 2005 à 23:47
Je n'ai pas pour habitude de répondre 2 fois dans une même note, mais me faire traiter de marxisme, cela je ne peux pas l'accepter.
Il y aura toujours des gens qui ne seront pas interprêter les acquis de l'Histoire et qui ne sauront pas analyser les différents courants politiques, mais alors que ces personnes ne fassent pas d'accusations de ce genre, surtout si c'est pour se tromper lourdement.
Ce que je mettai en avant dans mes propos, ce sont les acquis de la Révolution Française et la pensée des Lumières, qui, si mes souvenirs sont bons, s'est efforcé de critiquer le pouvoir monarchique et de promouvoir l'accession aux libertés, toutes ces choses qui ont finis par aboutir à la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. N'importe quel historien non aliéné vous expliquera que ce texte n'aurait jamais pu voir le jour sous le rêgne de Louis XIV ou Louis XV. Je ne parle pas des rois qui suivirent, car à moins de défendre vos idées et de détourner les faits historiques réels pour s'inventer des explications historiques erronées, rêvées et fantasmées par vous et par vous seul, on ne peut que considérer que les rois qui suivirent n'eurent plus l'autorité nécessaire pour museler le pays, comme la monarchie s'était toujours employée à le faire en France, et leurs rêgnes furent essentiellement des périodes de transition, où ils s'efforcèrent de garder les dernières prérogatives qui leurs étaient accordées. Mais peut être est-ce cela que vous souhaitez, un pays de rentiers? un pays qui n'évolue plus aussi rapidement qu'aujourd'hui car la frénésie du monde actuel vous ennivre et vous fait peur à la fois? Alors par nostalgie et en se disant "c'était bien mieux avant, du temps des rois", vous souhaiteriez rétablir sur le trône une famille qui n'a plus rêgnée depuis 150 ans.
Mais rassurez-vous, tant qu'il y aura des hommes comme vous, qui confonde en passant Révolution Rouge et Révolution Française, mais de la part de royalistes c'est vrai que cela semble se tenir, prêt à défendre un utopique retour de la monarchie, il y aura aussi des gens comme moi, prêt à vous rappeler les apports de Gambetta, de Ferry, de Jaurès, du Front Populaire ou encore même du Gaullisme, apports qui sont loin d'être comparables aux théories marxistes ou trotskystes que vous parressez apprécier autant que moi.
Vous n'avez donc aucun espoir de voir arriver un avenir radieux? Alors si le futur s'annonce gris, autant remmettre les rois en place. C'est vrai que de leur temps au moins, les gens vivaient tellement dans la misère qu'à force ils ne s'en appercevaient plus et oubliaient par la même de se plaindre. Vous souhaiteriez donc faire d'une pierre deux coups!
Quant à ce livre de feu le comte de Paris, et ne me critiquez surtout pas sur l'étiquette car cela je le bannis d'office de mon vocabulaire tant je trouve cela depassé et archaïque, je ne l'ai jamais lu et je ne le lirai sans doute jamais car j'estime qu'il y a bien des ouvrages plus importants et plus essentiels que celui à lire.
Rédigé par : JF de l'UJDR | 03 août 2005 à 11:27
De plus, et tant qu'à me faire des ennemis, je ne suis pas farouchement un anti-libéral, car étant un lecteur régulier de Courrier International, je me suis rendu compte que la France est l'un des seuls pays au monde où les mots "libéral" et "capitaliste" semblent plus vulgaires que le mot "communisme". Mais de la part de personnes qui ne vivent pas avec leur temps, le rejet du libéralisme semble effectivement être une nécessité.
Je n'essaie pas ici de tenir un discours de droite ou de gauche, je tente seulement de défendre les valeurs républicaines et démocratiques qui nous sont chères à l'UJDR et par la même occasion de défendre les symboles qui font de notre pays, une nation éclairée et libre: les Droits de l'Homme, le drapeau tricolore( que lui réserveriez vous à ce propos à notre cher drapeau tricolore, un blanchiment?) et notre devise qui est l'une des plus belles, pas encore assez appliquée d'ailleurs:" Liberté, Egalité, Fraternité."
Pour l'Europe, pour la France et pour la République, je ne peux pas me laisser aller à soutenir vos idées.
Respectueusement,
Jean-François Seitlinger
Rédigé par : JF de l'UJDR | 03 août 2005 à 11:38
Merci à JF Seitlinger pour ses interventions dans le débat.
Je pense que l'Histoire doit être notre maîtresse en politique dans le sens où elle permet de tirer des leçons de l'expérience du passé. D'ailleurs, né dans une famille d'historiens universitaires, moi-même prof d'Histoire dans un lycée public, je suis sensible aux rappels de l'Histoire, mais je sais aussi, d'expérience, qu'il faut sortir des ornières de "l'Histoire officielle".
Quelques remarques historiques: la déclaration des droits de l'homme et du citoyen, dont l'esprit n'est pas toujours "neutre", a été rédigé par des monarchistes qui resteront fidèles au roi dans le malheur. Exemple: Mounier, qui a rédigé les trois premiers articles, et qui sera obligé de s'exiler dès le 6 octobre du fait des menaces sur sa vie des révolutionnaires extrêmistes; La Fayette, qui préférera l'exil et la prison en Autriche après le coup d'Etat du 10 août 1792; etc.
D'autre part, la Révolution fut très anti-sociale: ainsi, les lois d'Allarde et Le Chapelier de 1791, qu'il faut lire pour comprendre la difficile condition ouvrière du siècle suivant, interdisent toute association syndicale, ouvrière ou patronale, ainsi que la grève: il faudra attendre 1864 et 1884 pour que les travailleurs récupèrent des droits qu'ils avaient avant 1789... Pierre Chaunu, dans ses cours, faisait remarquer que la Révolution avait véritablement profité à environ 100.000 familles, pas plus.
La société d'ancien régime avait un mode de progression sociale plus lent qu'aujourd'hui, en particulier à la fin du XVIIIe siècle; mais Louis XVI était conscient de ses blocages, perpétués par une classe nobiliaire soucieuse de reprendre du pouvoir au sein de l'Etat au détriment du roi. Le livre récent de Jean-Christian Petitfils sur "Louis XVI", éditions Perrin, permet de faire tomber de nombreux préjugés sur cette époque et sur le rôle du roi qui, contrairement à certains présidents de la République, a assumé sa charge jusqu'au bout, jusqu'au sacrifice même.
Aujourd'hui, une monarchie, instaurée, serait adaptée, sans renier ses principes de base (succession héréditaire, indépendance de l'Etat, etc.), aux conditions actuelles de la société et aux défis de la globalisation. Elle sortirait l'Etat de sa paralysie et de sa navigation à courte vue (la seule terre promise en République: l'élection présidentielle). Elle redonnerait au politique la maîtrise du temps: la monarchie n'est pas une solution-miracle mais un moyen institutionnel utile pour affronter le présent et préparer l'avenir.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 03 août 2005 à 15:22
Je vous rassure nous sommes pour le maintien du drapeau tricolore. On peut tout à fait dire "le comte de paris", ou "monseigneur" ou "le Prince", la seule appelation fausse est "le comte". Ce n'est ps de l'étiquette mais de la courtoisie. Enfin libre à vous de croire que la Liberté et l'Egalité règnent en France. Un bon historien économique vous expliquerait qu'il y a plus d'inégalité sociale aujourd"hui qu'en 1789 !
Rédigé par : Lafarge | 04 août 2005 à 15:41
Mais justement, une de vos logique qui m'échappe, c'est bien cette volontée de toujours, par l'histoire, démontrer que la république est incapable, soumis aux vices humain, et que seul un roi peut nous sortire de la.
Mais si l'on regarde autour de nous, on s'apercoit bien vite que l'absolutisme a disparu (sauf a monaco, ou dans les pays considérés comme "en voie de développement", comme le dit si bien le jargon politiquement correct). Mais si il a disparu, ce n'est pas l'action du saint esprit, mais bien celle des hommes, que ce soit les rois ou les sujet. Les rois ont su se montrer indésirables aux yeux de leurs sujets, et les sujet ont su aspirer a une meilleurs condition politique, de pouvoirs jouir des mêmes droits, sans être prédeterminés par le facteur naissance. L'histoire prouve que désormais, lamonarchie est indésirable, qu'elle n'est pas supportable maintenan que certains aquis de différentes révolutions, sont bel et biens présent.
Maintenant quej'ai des droits, pourquoi les confier a des gens qui ont eu la chance de naitre au bon endroit?
pour la grandeur et l'intégrité de la nation, vous allez me dire.
Mais qu'est cela? La grandeur d'une nation n'est pas forcément prestige et puissance. Si l'ont considère qu'une grande nation est celle qui parvient a rendre ses citoyens égaux par rapport a des choses que chaque homme aspire a jouir pleinement? tel les droits politique, l'égalité a la naissance.
Avoir un roi, c'est décréter que nous sommesinégaux en droits dès la naissance. Bien sur que l'isonomie est utopique, l'argent, la positions sociales, sont tout autants de facteurs impossibles a égaliser. Mais l'accès a l'éducation, au droits politiques, cela ne vaut il pas la peine?
Et jene supporterai pas de voir qqun bénéficier de plus que moi, par sa simple naissance. Qu'il soit billant et audacieux, tant mieux, il le mérite.
Mais qu'il se contente de naitre, et d'avoir un très lointain ancetre _un parvenu, comme vous les aimez, a réussit a mettre au pas des paysans, ses compagnons d'armes, et a dire, c'est moi, je suis le roi, alors ca, non.
Accepter la monarchie, c'est remettre en causes des juste valeurs, telle l'égalité, par le simple fait qu'il y ait un roi. Un pouvoir basé sur l'inégalité de la naissance.
Rédigé par : Clément | 05 août 2005 à 16:59
Beaucoup de questions... et de préjugés. Il n'y a pas de sens de l'histoire. L'Espagne par exemple a récupéré son roi après 40 ans de dictature. La monarchie, la démocratie, l'aristocratie, la tyrannie existent depuis trois mille ans !
Quant à l'égalité elle n'existe pas, c'est une fiction, il suffit de sortir dans la rue !
Le Roi est dès sa jeunesse formé au service du pays. Au contraire nos politiciens se forment à détruire leurs adversaires pour prendre le pouvoir. Les plus honnêtes, pensons à Michel Jobert ou Philippe Séguin sont systématiquement éliminés par des crevures comme Chirac. Que vaut-il mieux, une égalité illusoire et un pays partant à vau-l'eau ou quelques inégalités assumées et des institutions capables de redresser le pays (car la politique est avant tout une question d'institutions) ? Mon choix est vite fait.
La monarchie n'est pas un régime parfait, mais elle a fait la France, tandis que toutes les Républiques se sont enlisées.
Quant au roi il n'est pas sorti de nulle part. Ce sont les grands propriétaires et les évêques qui lui ont confié le trône. Il ne l' pas gagné en écrasant tout le monde ! La féodalité relève du droit privé (statut des biens et des personnes), tandis que la monarchie relève du droit public (fonctionnement des institutions). Différence capitale !
Rédigé par : Lafarge | 05 août 2005 à 20:36
Bien sur que l'égalité parfaite est utopie.
Mais certaine égalitéssont possible. tel le fait d'être égaux en droits (pas en biens) a la naissances, par exemple.
Et cela, la monarchie par son essence même ne le peux.
Rédigé par : Clément | 05 août 2005 à 20:52
Et qu'apporte l'égalité en droit, quand il n'y a pas d'égalité sociale ni d'égalité des chances ? Le but de la politique n'était pas pour les Grecs, ou pour St Thomas d'Aquin d'assurer l'égalité mais le bien commun. Bien commun et égalité des droits peuvent être antinomiques ! A choisir je pense que le bien commun est plus important que l'égalité ! Le problème c'est qu'aujourd'hui on pense la politique à partir de l'individu et non de la société.
Rédigé par : Lafarge | 05 août 2005 à 21:02
De toute façon il n'y pas d'égalité parfaite des droits : on ne peut voter avant dix-huit ans, les étrangers ne peuvent pas voter, les SDF non plus...
Rédigé par : Lafarge | 05 août 2005 à 21:07
"Dans un Etat puissant, vaste, riche et complexe comme le nôtre, chacun assurément doit avoir le plus de droits possibles, mais il ne dépend de personne de faire que ces droits soient égaux quand ils correspondent à des situations naturellement inégales. Quand donc en un tel cas, la loi vient proclammer cette égalité, la loi ment, et, les faits quotidiens mettant ce mensonge en lumière, ôtant aux citoyens le respect qu'ils devraient au régime politique de leur pays, ceux-ci en reçoivent un conseil permanent d'anarchie et d'insurrection" C. Maurras
Rédigé par : Lafarge | 05 août 2005 à 21:18
Je consière qu'avant tout, la france est peuplée de francais.
Et je considère donc que le pouvoir est auX francais. Pas a un francais.
Rédigé par : Clément | 06 août 2005 à 11:32
Oui, mais dans la monarchie au lieu de confier ce pouvoir a un président élu tout les cinq ans, ce qui crée une "présidentielle permanente" néfaste pour les intérêts des Français, le peuple le confie à une famille qui a pour elle la stabilité. Le Roi ne peut gouverner sans le peuple. Le pouvoir est une dialectique entre consentement, autorité et légitimité (voir le "Timée" de Platon ou "Reprendre le pouvoir" de Pierre Boutang).
Rédigé par : Lafarge | 06 août 2005 à 12:36
Pardon, ce n'était pas le Timée mais le Philèbe !
Rédigé par : Lafarge | 06 août 2005 à 12:40
Avec des mesures simple, ont peu tout a fait yy contrevenir.
* au lieu du suffrage universel direct, l'indirect, ave des grands électeurs. Ce qui permet de proteger le pays des démagos, si l'on considère que les gd électeurs etantde fait suffisament au courant de la conjoncture politique pour ne pas tomber dans le panneau.^
*rallongement du mandat présidentiel, et faire concorder les différents suffrages pour éviter de rester en période électorale permanente, et évite verticalement et horizontalement les cohabitation dues au différences de conjonctures entres les différentes élections
* si suffrage direct, il faudrait que a chaque éléction, les votants se voient distribuer un programme de chaque candidat. Sur ce programme, son seulement les aspiration du candidat, mais aussi, et c'est une barrière de plus contre les démagos ou autre hableurs, que chaque candidat écrive sur les programmes des autres, ce qu'il pense dudit programme. Ainsi, l'électeur vote en toute clarté de conscience, et si un programme est fantaisiste, les autres candidats pourrons direce qu'il en pense.
L'Etat doit pouvoir garantir les conditions nécessaire a une démocratie politique, et c'est un pas de plus vers ce graal jamais atteint.
Rédigé par : Clément | 06 août 2005 à 16:32
1/ Le système des grands électeurs ne met pas l'Etat à l'abris des groupes de pression,
2/ Le manadt présidentiel vient d'être raccourci
3/ Je ne vois pas en quoi la critique du programme des autres fait progresser la démocratie.. Puisque de toute façon il n'y a plus de différence de programmes entre l'UMP et le PS (ils sont tous les deux pour l4EUrope, l'emploi, la sécurité...)
Rédigé par : Lafarge | 06 août 2005 à 17:58
Je suis en train de lire le livre "Louis XVI" paru récemment et écrit par Jean-Christian Petitfils: il répond, d'une certaine manière à Clément, sur le plan historique en particulier: les réformes que voulaient mettre en place Louis XVI et que l'auteur qualifie de "révolution royale", allaient dans le sens de l'égalité juridique des citoyens du Royaume.
Mais l'inégalité liée à la succession héréditaire permet l'indépendance de la magistrature suprême de l'Etat: elle est mille fois moins révoltante que le marchandage partisan et la lutte d'intérêts (pas seulement politiques) qui livrent l'Etat à l'Argent. De plus, il ne faut pas négliger ce fait du hasard (les croyants parleront de providence) qui, lui, n'est pas "achetable" ou "corruptible".
J'ai lu avec intérêt les propositions de Clément mais elles me semblent reposer sur le postulat de "démocrates vertueux": or, l'expérience montre que les individus ne sont pas naturellement vertueux et que le Pouvoir les attire, les fascine, quel que soit d'ailleurs le régime. L'intérêt de la Monarchie, c'est qu'elle "externalise" la tête de l'Etat et évite ainsi la lutte féroce pour "le point le plus haut" des institutions politiques. Même dans les Monarchies parlementaires les plus "avancées"(sic), cet argument est mis en avant par les constitutionnalistes, le plus souvent de façon très positive. Je pense particulièrement à ceux qui ont rédigé le numéro de la revue "Pouvoirs" de 1996 sur "les monarchies"
En tout cas, merci à Clément pour sa participation au débat, débat qui n'est pas terminé...
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 06 août 2005 à 21:13