C'est l'un des titres du quotidien Le Monde daté du vendredi 7 octobre et c'est une information qui peut choquer: alors que l'économie française n'est pas au mieux de sa forme, alors que licenciements et délocalisations se multiplient ces dernières semaines, les financiers et les actionnaires font de "bonnes affaires". Ainsi, le CAC 40 a-t-il progressé de plus de 20 % depuis janvier dernier tandis que la croissance du PIB de la France n'affiche que 1,5 % au compteur de 2005. Il ne faut pas oublier néanmoins que l'indice du CAC 40 ne concerne que les plus grandes entreprises françaises, engagées de plain-pied dans une mondialisation qui méconnaît les frontières et, souvent, l'intérêt des populations, ce dernier sous-évalué ainsi par rapport à leurs "intérêts propres", d'abord financiers.
Sans doute faut-il penser à réduire la dichotomie entre "l'économie réelle" du pays et "l'économie financière": ce ne sera pas chose facile pour des Etats qui ont souvent abandonné leur rôle premier de "défense et protection de leurs populations", mais il faudra bien que le politique s'impose à nouveau face à la toute-puissance de l'Economie mondialisée ("globalisée" conviendrait d'ailleurs mieux...). Il faut surtout rappeler, aux gouvernants comme aux financiers et à ceux qui ne cessent de moquer toute action et toute légitimité de l'Etat, à ceux qui ne cessent de dévaluer son rôle dans l'arbitrage des rapports sociaux, il faut leur rappeler cette formule qu'a prononcée en un jour bien inspiré le général de Gaulle, reprenant en cela la doctrine du royaliste social La Tour du Pin: "La politique de la France ne se décide pas à la Corbeille".
Rendre à l'Etat ses moyens d'action et d'arbitrage sans tomber dans les travers du dirigisme et de l'étatisme (tout aussi détestables que le libéralisme sans frein), telle devra être la tâche, éminemment politique, de la Monarchie active "à la française". Son indépendance, de nature et de position, peut permettre cette véritable "révolution", ce "retournement" nécessaire...
bien qu'un roi puisse prendre des positions et des décisions de "révolutions" et de "retournement" avec toute l'indépendance qu lui assure sa charge dans son pays, il n'en fera rien de plus au niveau mondial... que ce soit un roi ne change rien au fait qu'une entreprise ne lui apartient pas, et que si il veut prendre des mesures dans son pays, elle devrons être prise par un ensemble de pays, et donc sa position de roi n'apporte pas les avantages qu'il a dans son territoire.
Rédigé par : Clément | 06 octobre 2005 à 23:41
Certes, Clément, mais si un roi indépendant des lobbies (rêvons) arrive à compacter l'Etat, à rénover les solidarités horizontales et inter-générationnelles en dehors du modèle social que ce pays ne peut plus se payer, libère les énergies d'innovation et de production, et, ce n'est pas insignifiant, redonne une image digne du gouvernement français à l'extérieur, l'influence de la France grandira dans les instances internationales où se décident l'avenir. Nos amis ou concurrents apprécieront que l'arrogance ait cédé devant la "sagesse" et l'intelligence de la continuité.
Ce pays dès lors n'aura plus à comploter dans les couloirs pour conserver son siège au Conseil de Sécurité que beaucoup contestent au pantographe des influences de tous ordres dans le monde de ce siècle. Il sera au contraire dans ces enceintes, sollicité de ses conseils.
Pour l'instant il les assène !
Rédigé par : catoneo | 07 octobre 2005 à 09:20
"Certes, Clément, mais si un roi indépendant des lobbies (rêvons) arrive à compacter l'Etat, à rénover les solidarités horizontales et inter-générationnelles en dehors du modèle social que ce pays ne peut plus se payer, libère les énergies d'innovation et de production, et, ce n'est pas insignifiant, redonne une image digne du gouvernement français à l'extérieur, l'influence de la France grandira dans les instances internationales où se décident l'avenir."
Et maintenant, devant vos yeux ebahis, se lapin va disparaitre...
"Nos amis ou concurrents apprécieront que l'arrogance ait cédé devant la "sagesse" et l'intelligence de la continuité."
Pas sur du tout .... L'entreprise actuelle n'aime pas la notion de cotinuité; l'économie actuelle est une économie de l'instant.
"Ce pays dès lors n'aura plus à comploter dans les couloirs pour conserver son siège au Conseil de Sécurité que beaucoup contestent au pantographe des influences de tous ordres dans le monde de ce siècle. Il sera au contraire dans ces enceintes, sollicité de ses conseils."
Meme les plus grands savent comploter... Et ce sont souvent eux qui en ont le plus besoin, car le complot vaut aussi bien pour obtenir une charge que pour la garder...
Rédigé par : Hugo | 07 octobre 2005 à 17:44
Hugo répond "Et maintenant, devant vos yeux ébahis, ce lapin va disparaitre..."
C'est vous qui rajoutez l'escamotage.
Je me contente de dire que lorsqu'on n'est plus écouté dans les enceintes où tout se décide, les mesures que l'on peut prendre de retour à la maison, sont vaines.
Or quand dans ces enceintes (que j'ai un peu fréquentées), certains délégués de pays importants ôtent l'oreillette de traduction quand la délégation française se lance dans une de ses diatribes dont elle a le secret, on peut légitimement croire que nous ne les intéressons plus.
C'est cela qu'il faut changer.
Voyez la gifle de Barroso ! C'est clair !
Pour le reste, assez d'accord puisque je ne parlais pas d'entreprises.
Rédigé par : catoneo | 07 octobre 2005 à 19:20
Vous n'avez pas bien compris le sens de ma phrase prestidigitatrice....
Je voulais simplement dire que votre programme d'amélioration universelle et parfaite me paraissait tout à fait irréalisable, et donc ne pouvait constituer le fond et la base d'un raisonnement... Tout simplement. Apres tout, c'est dans un chapeau sans fond que la lapin disparait...
Rédigé par : Hugo | 09 octobre 2005 à 11:55
D'accord, l'image est belle quand on la comprend comme ça. Finalement il faudrait beaucoup de lapins !!
Rédigé par : catoneo | 11 octobre 2005 à 22:32
Ou beaucoup de laitues.
Rédigé par : Hugo | 12 octobre 2005 à 14:18