Les couvertures des magazines d'information sont parfois révélatrices de l'état d'esprit du moment : ces dernières semaines se sont ainsi succédés, sur celles-ci, Napoléon, Mozart, Louis XIV et, aujourd'hui, François Mitterrand...
Il est vrai que le spectacle politique français n'incite guère les magazines à titrer sur les "prétendants à 2007". D'ailleurs, le trop-plein de candidats déclarés ou putatifs (une quarantaine à ce jour...) marque aussi le fait qu'aucun ne se détache vraiment, au regard de "l'histoire en cours". Du coup, se tourner vers les grandes figures, politiques ou non, du passé, devient comme un reproche à peine voilé à l'égard des hommes (ou femmes) politiques du présent...
Il serait fort utile, plutôt que de se réfugier dans la nostalgie (fût-elle parfois rassurante ou sympathique), de penser à nouveau le Politique en l'inscrivant dans le "temps long", par la continuité familiale que la succession dynastique autorise. Dépasser le "temps court" de la "présidentielle permanente" (17 mois "encore" avant la prochaine élection...) pour préparer l'avenir. Le passé nous donne certes quelques éléments de réponse aux questions d'aujourd'hui, il nous livre les multiples expériences d'hier et il nous donne de fortes leçons (et raisons) politiques, mais il ne suffit pas, à lui seul, pour vivre le présent et son lendemain...
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