Une idée, pas vraiment nouvelle mais très intéressante, est en train de rentrer dans la pratique scolaire, en particulier dans les zones défavorisées : le tutorat scolaire, assuré par des étudiants des universités ou des grandes écoles pour soutenir les élèves des ZEP ou des cités en difficulté.
Mais, "au-delà de l'enjeu éducatif, le tutorat est aussi une réponse à la crise sociale de la France", comme le signale "La Croix" dans son édition du 30 janvier dernier. Il est vrai que faire se côtoyer des jeunes de milieux différents dans une relation d'aide au travail et à l'intégration scolaire pour les uns, d'écoute et d'apprentissage des connaissances et des savoirs pour les autres, ne peut qu'être bénéfique, même s'il ne faut pas se cacher que tout ne sera pas résolu pour autant quant à l'échec scolaire et aux frictions sociales.
En tout cas, voilà une réponse intelligente aux problèmes qui se posent à un grand nombre de jeunes aujourd'hui. Elle n'est qu'un élément d'une vaste politique qu'il faut engager pour préparer l'avenir. Sans doute est-ce dans ces zones défavorisées actuellement en rupture avec l'Etat de Droit que se joue le destin des générations à venir, et le tutorat scolaire peut permettre, s'il se généralise et se perfectionne, de mieux intégrer à notre société française des populations encore fragiles et parfois "communautarisées" à défaut d'être "nationalisées". C'est un pari délicat, mais ne rien faire, aujourd'hui, condamnerait notre pays à affronter d'autres incendies plus dévastateurs que ceux de l'automne dernier.
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