Mercredi soir, j’ai reçu un coup de fil de Frédéric P. : c’est un ami depuis 25 ans, depuis ce « Camp Maxime Real del Sarte » de juillet 1981, cette véritable Université d’été de l’Action française qui existe depuis 1953, durant lequel nous avons fait connaissance autour de grandes tables couvertes de multiples graffitis royalistes. Nous avons mené ensemble de multiples actions, collé des centaines d’affiches fleurdelysées, distribué des milliers de tracts, et refait le monde et, plus précisément, le mouvement royaliste, des soirées entières dans les années 80.
La vie familiale et professionnelle, de l’un comme de l’autre, a évidemment espacé nos rencontres mais nous sommes restés en contact, toujours fidèles, l’un comme l’autre, à ce royalisme qui nous est chevillé au corps. Frédéric a mené et mène toujours, dans son coin de résidence, un militantisme fort intelligent et constructif : il a écrit de nombreux articles pour la revue « le paysan biologiste » sans cacher ses opinions, tracé de grandes fleurs de lys à la peinture sur les ponts d’autoroute et diffusé des milliers de brochures monarchistes produites par ses propres soins. En somme, il est une section royaliste à lui tout seul, preuve qu’il est toujours possible de « faire quelque chose » quels que soient les lieux et les circonstances
Nous sommes quelques uns des années 80, années « maigres » pour le royalisme, à avoir poursuivi notre combat politique, sans forcément appartenir à une structure ou à une autre. De nouveaux militants ont repris le flambeau et c’est tant mieux. Mais, nous, les « anciens », nous nous souvenons avoir chanté « les copains d’abord » certains soirs d’été, et, bien des années après, nous sommes restés fidèles à nos idées et à nos amitiés. Après tout, n’est-ce pas Georges Bernanos, cet écrivain révolté, colérique et toujours royaliste jusqu’à son dernier souffle, qui clamait : « nous ne sommes pas engagés, nous sommes fidèles » ? N’est-ce pas là, aussi, le sens profond de notre royalisme ?
Un bel article qui me rend déjà nostalgique... Bravo aux anciens, toujours fidèles au poste! J'espère pouvoir en dire autant dans 20 ans.
Rédigé par : PV | 21 mai 2006 à 01:33