J’ai profité d’un vendredi fort nuageux pour me rendre à Bécherel, petite cité proche de Rennes, et réputée pour ses librairies de livres anciens. Evidemment, je n’ai pas résisté à la tentation et j’ai fait, contre monnaies sonnantes et trébuchantes, l’acquisition de plusieurs ouvrages qui manquaient à ma bibliothèque historique et politique :
- Le coût de la Terreur, de René Sédillot, qui dresse un bilan « comptable » de cette période des débuts de la République en France, depuis le coup d’Etat du 10 août 1792 contre la Monarchie constitutionnelle de Louis XVI jusqu’au renversement de Robespierre en Thermidor de l’An II ;
- Quatre règnes en exil, ou d’Henri V à Jean III (1820-1940), de Georges Cerbelaud-Salagnac, qui évoque les quatre Prétendants à la couronne de France qui ont connu l’éloignement forcé de cette nation dont leurs aïeux ont construit l’unité territoriale;
- La pensée de Karl Marx, de Jean-Yves Calvez, jésuite publiant son ouvrage dans la collection « Esprit » en 1956 et qui, bien des années après, fut soupçonné de travailler pour
le KGB soviétique, ce qu’il a toujours démenti : en tout cas, son livre, épais de plus de 650 pages, reste fort intéressant, même s’il me semble moins convaincant que le livre, certes plus court mais fort judicieux, de Thierry Maulnier sur le même thème ;
- L’Etat syndical et la Représentation corporative, de Georges Valois, livre édité après sa rupture avec Maurras et L’Action française, et qui évoque celle-ci en des termes fort amers à l’égard du mouvement royaliste. Mais, le plus intéressant dans cet ouvrage, c’est tout ce qui concerne la « campagne pour les Etats Généraux » de 1920-1924, que Valois a initié à partir du mouvement royaliste et de ses cadres mais aussi avec des non-royalistes soucieux de trouver une autre voie que celle de l’affrontement classique Capitalisme-Socialisme. De plus, cela me permet de compléter mon travail actuel sur les « Cahiers des Etats Généraux » (18 numéros publiés en 1923-1925) dirigés par ce même Valois.
En tout cas, toutes ces lectures supplémentaires ne me laissent pas le temps de m’ennuyer
L'histoire des Etats Généraux, de leurs réussites et de leurs échecs fracassants est un élément essentiel de l'histoire de France, encore trop méconnu.
Rédigé par : l'homme dans la lune | 16 août 2006 à 21:20