Le pétrole n’est pas éternel et ses réserves s’épuisent de plus en plus vite, sous la pression des demandes en énergie, industrielles, agricoles et domestiques. La forte croissance des nouvelles puissances chinoise et indienne accélère le mouvement et cela se marque par l’augmentation des prix des hydrocarbures, perceptibles pour l’automobiliste à travers sa facture à la pompe
Au risque de choquer, je pense que cela n’est pas forcément une mauvaise chose car c’est ainsi que les particuliers (mais aussi les Etats) comprennent qu’il faut changer de comportement, ne serait-ce que pour maintenir leur pouvoir d’achat à un niveau convenable (sachant, néanmoins, que cette dernière donnée est tout à fait subjective
).
Ainsi, j’ai pu constater que les particuliers sont de plus en plus nombreux à prendre les transports en commun, à délaisser la voiture pour les petits trajets quotidiens, à rouler moins vite (y compris sur l’autoroute) et, d’après les récentes études sur la consommation des Français, moins loin
Ce qui n’empêche pas la progression des ventes de 4X4, gros consommateurs de carburant, et la forte demande de climatisation dans les voitures, toutes choses qui aggravent pourtant la facture énergétique. Il est vrai que, selon les revenus, le comportement n’est pas le même
En tout cas, nous rentrons de plus en plus nettement dans l’ère de l’après-pétrole, c’est-à-dire dans cette période où, le pétrole devenant de plus en plus rare et, donc, cher, les sociétés humaines, très énergétivores, vont devoir trouver de nouvelles sources d’énergie et les moyens d’économiser celle-ci pour pouvoir continuer à vivre dans des conditions qui leur semblent acceptables (là encore, une donnée très subjective
).
A ce souci, il n’y a pas une solution, mais un faisceau de solutions complémentaires : développement de nouvelles sources d’énergie ; politiques d’économies ; changement d’attitude des consommateurs ; transformations et adaptations des cadres de vie et des moyens de déplacement en fonction des ressources disponibles et exploitables, et sans négliger l’aspect environnemental ; etc.
Mais, et c’est vrai pour la France comme pour les autres pays, c’est l’Etat qui est le plus légitime et capable d’imposer les solutions énergétiques, parfois peu populaires mais nécessaires. Encore faut-il qu’il en ait la volonté et qu’il ne soit pas prisonnier, en ses aspects décisionnels, des groupes de pression et des élections qui peuvent défaire ce que les précédents dirigeants ont fait l’année d’avant. S’il veut être efficace et lancer de grands projets de recherche et d’action énergétiques, il lui faut s’inscrire, non dans le seul temps court des législatures, mais dans le long terme, celui des générations et des transmissions entre elles, en particulier à travers sa magistrature suprême. C’est l’un des avantages de la Monarchie héréditaire de n’être pas soumise au « gré de l’Opinion » et d’être libre par essence même, par la naissance qui ne s’achète pas. Cela n’empêche pas l’activité législative parlementaire et les débats politiques dans la société comme dans les assemblées, mais cela préserve, des appétits ou des intérêts particuliers, financiers ou industriels, le « domaine régalien ».
- L'épuisement des réserves de pétrole n'est pas d'une certitude absolue ! C'est sûr qu'un jour, le pétrole n'existera plus. Est-ce que ce jour est arrivé... Mais il est sûr également qu'on doit diversifier les combustibles. Demain le pétrole sera réservé aux fusées et aux avions. Les voitures rouleront à l'électricité.
Rédigé par : Oliveraie | 10 août 2006 à 18:13