La rentrée des grands partis, ces derniers jours, sonne comme le début de la partie active de la campagne pour la Présidence de la République, et les universités d’été, comme je l’ai déjà signalé, ont permis aux candidats potentiels de médiatiser leur posture et d’avancer, ce qui est plus intéressant, leurs propositions (ou celles que leurs conseillers ou « experts » ont préparées pour eux
). Contrairement à ce que l’on pouvait craindre il y a encore quelques mois, les « coups bas », qui sont certes légion dans tous les camps, n’empêchent pas quelques débats de qualité et des idées qui sortent, enfin, du « politiquement correct » si pénible pour tous ceux qui cherchent à penser en politique. Et cela à droite comme à gauche
Et si c’était la marque d’un renouveau de la politique, au-delà du « spectacle » de toutes ces vedettes du music-hall ou du cinéma qui accompagnent les candidats ?
Dans son édition du lundi 4 septembre, le quotidien « La Croix » remarque aussi ce trait de la campagne qui débute véritablement (sans avoir jamais vraiment cessé depuis quelques années
) : « Nul ne sait aujourd’hui sur quoi va se jouer la prochaine élection présidentielle. Mais elle a des chances d’être plus intéressante et plus surprenante qu’on ne le dit. Parce que les lignes de rupture entre la gauche et la droite sont en train de changer, et parce que les candidats se présentent avec des programmes qui engagent aussi ceux qui vont voter pour eux. Et cela, c’est nouveau.
Et tant mieux si les clivages se font sur des contrats, sur des analyses et non plus sur des peurs et des promesses. Sarkozy prend des risques. D’abord en nommant clairement le lieu (l’école) et le moment (Mai 68) du clivage entre la gauche et la droite. Ensuite en regroupant la droite autour de sept valeurs : le travail, l’effort, le mérite, le respect, le devoir, le civisme, le patriotisme. Ségolène les a, elle aussi, revendiquées. Alors, oui, la bataille présidentielle s’annonce passionnante parce qu’on va peut-être sortir de la démagogie et parler de l’école et du travail. »
Certes, mais il serait dommage de négliger d’autres débats qui me semblent tout aussi importants : la question environnementale ; l’aménagement du territoire ; la politique démographique ; la problématique géopolitique ; etc. Sans oublier ce qui me semble primordial pour l’avenir même de notre pays et de sa place dans le monde qui vient : la question des institutions. Car, lorsque les vrais débats s’engagent et que les grandes questions se posent, il faut bien réfléchir au moyen de les mettre en place et, surtout, de les pérenniser ou de les modifier sans bouleverser tout l’équilibre social et national : c’est là que la réponse royale, celle d’une magistrature suprême de l’Etat échappant aux querelles sans étouffer les débats et les imaginations, trouve toute sa place et son intérêt. Que cette présidentielle permette à certains de s’en rendre compte est aussi une conséquence possible et heureuse des confrontations actuelles
La solution du Roi pour la France ? Il y a ceux, chez les politiques, qui n'y pensent pas, n'ayant pas le cerveau assez bien bâti ; et puis il y a ceux qui y pensent, mais qui en taisent l'idée pour protéger leur carrière, celle-ci étant plus importante à leur yeux que le bonheur de la France. C'est que la soupe est bonne à la magistrature suprême, et le Roi de France est leur plus sérieux concurrent, car lui, au moins, il assurerait à notre pays la continuité, la stabilité, une politique sur le long terme d'un chef d'Etat responsable, la paix civile, la cohésion nationale et la grandeur de la France !
Rédigé par : Domy | 06 septembre 2006 à 10:31
M. Chauvin, vous m'inspirez un grand respect, par votre simplicité, vos convictions et votre sang-froid (cf. le 15/12/06). Cependant, ne pensez-vous pas qu'en marge de ses actions et rassemblements promouvant le royalisme, Action Francaise, le mouvement royaliste, lance un message pour se rassembler autour d'une figure politique emblématique, voire même d'envisager une sorte de coalition au lieu d'envisager l'instauration improbable d'un nouveau type de monarchie en france ? Je suis certain qu'en de nombreux points, vos convictions rejoignent celles de certains de nos potentiels dirigeants. Ne serait-il pas bon de faire connaître votre parti par cette voie ? Une sorte de mécénat généré par une organisation moins confidentielle que la votre. Peut-être pourriez vous ainsi acquérir une certaine notoriété et accéder, pourquoi pas, à un poste où vous pourriez exercer votre politique, notemment en matière d'écologie et d'aménagement du territoire ?
Rédigé par : ChuckBerry | 06 septembre 2006 à 20:00
Salut JP!! Rien à voire avec ton sujet, je voulais simplement te demander si tu as reçu mon message au sujet du bulletin social??
Rédigé par : K-doudal | 06 septembre 2006 à 22:33
Bonsoir Monsieur Chauvin,
Je voulais savoir si Nicolas Sarkozy vous semble être le gagnant certain de la campagne présidentielle même s'ils s'entretuent un peu tôt non? D'autre part n'est-il pas un peu trop arriviste pour diriger un pays aussi peu gouvernable pour le moment...
Rédigé par : zartop | 06 septembre 2006 à 23:05