Mercredi matin, lors d’un cours de géographie qui portait sur la construction européenne, j’évoquais les opposants à la CED (Communauté européenne de défense, initiée par les fédéralistes européens en 1951 et repoussée par les parlementaires français en 1954) qui se recrutaient parmi les communistes, les gaullistes et
les royalistes. Un élève me demanda alors s’il y avait beaucoup de monarchistes après la Seconde guerre mondiale : je répondis que, s’ils avaient apparemment disparu de la scène politique active, il en restait un certain nombre, dispersés dans quelques mouvements et journaux, et que leur influence n’était pas totalement effacée. Je pensais aux militants du « Mouvement socialiste monarchiste » de Jean-Marc Bourquin des années 1944-45 ; aux fidèles du Comte de Paris lecteurs de l’hebdomadaire « Ici France » ; aux royalistes chrétiens de « La Mesnie » ; aux maurrassiens de « L’indépendance française » et d’ « Aspects de la France » autour de Pierre Boutang ; etc. Mais qui s’en souvient encore, à part quelques historiens professionnels et quelques curieux de l’histoire du royalisme ?
C’est aussi pour rappeler cette histoire que je travaille à l’élaboration d’un site sur la Toile qui présentera quelques éléments de cette mémoire du royalisme français, et ceci dans les prochains mois (peut-être dès le printemps prochain ?), et que je sélectionne quelques textes issus de la presse monarchiste ou des brochures de cette même mouvance, que je commence à scanner des photos et des caricatures (de 1879, pour les plus anciennes en ma possession, à nos jours) et que je rédige de multiples légendes et commentaires
De plus, je poursuis mes recherches et achats de documents et archives royalistes : ainsi, à la fin de la semaine dernière, j’ai ainsi fait l’acquisition d’un numéro du journal satirique « L’assiette au beurre » de 1909 consacré aux « camelots du roy » (l’orthographe de la revue n’est pas celle que revendiquent les dits camelots, qui ont toujours écrit le mot « roi » avec un « i » qui n’avait rien de grec
), qui présente le plus souvent ceux-ci comme des gamins irrévérencieux dont le doyen aurait
17 ans
J’ai aussi acheté près d’une vingtaine de numéros de la revue royaliste illustrée « Le Panache » dont l’un présente le député (évidemment royaliste
) d’Ille-et-Vilaine Le Gonidec de Traissan (décédé en 1912) sur sa couverture. Mais la brochure datée de 1907 reproduisant le débat entre un militant républicain et un certain lieutenant-colonel Royal (de la famille de qui-vous-savez), responsable monarchiste de Nancy, sur le thème de la décentralisation, m’a échappé, acheté devant moi par un ami qui m’a promis de m’en communiquer un fac-similé dans les prochaines semaines. Je me ferai un plaisir de le reproduire à mon tour pour en envoyer une copie à celle qui, un siècle après la publication de cette brochure, brigue la présidence de la République
En attendant, je travaille aussi pour le présent et l’avenir puisque je me rends vendredi à Rennes pour diffuser la bonne parole monarchiste et préparer une probable reprise des activités militantes en cette ville qui, dans les années 80-90, a été un véritable vivier royaliste. Un objectif : faire mieux qu’avant
Pour qu’on arrête de parler des royalistes au passé !
Cet question historique m'intéresse et pourrait faire l'objet d'un article chez moi...
Rédigé par : Royauté-News | 10 décembre 2006 à 16:40
D'accord pour vous fournir des informations et des documents sur ce thème, déjà abordé par quelques articles dans le "Lys rouge" et dans le livre de Patrick Louis "histoire des royalistes de 1944 à nos jours" publié en 1994.
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 11 décembre 2006 à 16:33
- Je crois monsieur Chauvin que vous devriez prendre la tête d'un mouvemant de candidatures royalistes aux seules municipales. C'est le seul moyen de replacer le royalisme dans le paysage politique français. Sinon une nouvelle génération va se noyer dans le tractage, les réunions de brasserie etc. Cette voie militante est nécessaire mais insuffisante.
Rédigé par : Périclés | 13 décembre 2006 à 01:03
- Pas de réponse : c'est ainsi !
Rédigé par : Périclés | 19 décembre 2006 à 16:17
- La question des difficultés, c'est le chapitre second. Je ne crois qu'aux municipales pour les monarchistes (sans étiquette excepté monarchiste). Pourquoi ? Parceque les électeurs votent mais doutent des autres niveaux cantonales, départementales, régionales, législatifs et présidentielles (pour la "pub" seulement). Le maire est "sous le nez" de l'électeur. Avec le professionnalisme nécessaire à la gestion de centaine de mairies, on rendra l'idée monarchique crédiable, audible... Essayons les cantonales, on verra bien. Empirisme organisateur oblige.
Rédigé par : Périclés | 22 décembre 2006 à 12:00