La campagne électorale n’évoque plus, sinon très superficiellement, la question de l’écologie, ce dont Nicolas Hulot commence à s’agacer dans un entretien avec « Le Figaro », dans son édition du 7 mars dernier. En fait, tant qu’il a maintenu le suspense sur sa possible candidature, les candidats des partis traditionnels, craignant sa popularité, lui ont fait les yeux doux, se voulant chacun « le plus écologiste des écologistes »
Dès que l’animateur télévisuel a annoncé qu’il ne serait pas présent au scrutin du 22 avril prochain, ce fut un soupir de soulagement dans la classe politique qui a repris ses habitudes, grands mots et promesses main sur le cur
Cela montre bien l’hypocrisie de toute campagne présidentielle et Nicolas Hulot, qui était persuadé d’avoir fait le bon choix par sa non-candidature, doit penser qu’il a été floué.
Mais il rappelle que les grands candidats qui ont signé son « pacte écologique » devront respecter leur signature, sous peine de parjure. Je reste dubitatif car il me semble que, une fois élu, le nouveau souverain républicain risque d’appliquer une « écologie minimum » qui n’aura que de maigres résultats au regard des enjeux environnementaux actuels.
Je reste là encore persuadé que « l’écologie durable » (que je ne confonds pas exactement avec le développement durable) n’est possible que si l’Etat dispose de la durée et de la continuité, mais aussi de l’indépendance à l’égard des groupes de pression, qu’ils soient ceux des constructeurs automobiles, des consommateurs ou des promoteurs immobiliers : or, et la campagne électorale l’a abondamment montré, chaque « communauté d’intérêts » veut imposer « sa » vision des choses et cela sans grand égard pour l’intérêt commun qui peut, qui doit être supérieur, lorsque la nécessité s’en fait sentir, aux intérêts particuliers, aussi honorables soient-ils par ailleurs.
Il n’y aura de politique écologique volontariste que lorsque la magistrature suprême de l’Etat aura une autre légitimité que celle issue de l’élection qui, de l’une à l’autre, peut l’attribuer successivement à des adversaires dont les options en ce domaine seront différentes voire antagonistes
L’avantage d’une Monarchie serait de pouvoir lancer une politique sur le long terme, au-delà du temps démocratique des échéances électorales, et d’en confier l’application et la modulation à une instance a-gouvernementale sous le contrôle et l’arbitrage direct du monarque.
Ainsi, l’écologie ne serait plus simplement un argument de campagne mais une nécessité inscrite dans les institutions elles-mêmes, et appartenant, pour les grandes décisions, au domaine réservé du Chef de l’Etat, au domaine régalien.
Je suis tout à fait d'accord... le Roi sera le garant de notre environnement... C'est un problème trop important pour dépendre du bon vouloir des partis politiques... Le Roi a l'avantage de pouvoir travailler sur le long terme... C'est donc à lui que doit revenir le droit de tracer des grandes lignes de notre politique de protection de l'environnement.
Rédigé par : Jean-Marie | 10 mars 2007 à 16:48