Les indemnités de départ de certains grands patrons, telles celles de M. Forgeard, ancien dirigeant d’EADS, ou celle de M. Tchuruk, ancien dirigeant d’Alcatel, sont honteusement élevées, en particulier au regard des sacrifices demandés aux ouvriers et aux employés des entreprises qu’ils ont dirigées et, parfois, fort mal
Elles sont même choquantes et je comprends l’énervement d’un grand nombre de citoyens devant cette injustice : j’ai bien écrit « injustice » et non inégalité, ce qui n’a pas le même sens et la même valeur. Car ces deux personnes que je viens de citer n’ont guère brillé à la place qu’ils occupaient : la justice voudrait, qu’au regard de leur échec respectif, ils soient sanctionnés et non récompensés
Cette affaire montre en tout cas le cynisme et l’immoralité profonde d’un système qui privilégie, non les compétences et les aptitudes, mais les passe-droits et les « petits arrangements » ; un système qui privilégie l’argent et non le travail ; etc.
Certains rétorqueront qu’un joueur de balle-au-pied gagne aussi des sommes astronomiques pour le simple fait de pousser un ballon plus habilement que d’autres : ce n’est pas plus moral, à mes yeux, même s’il procure du « bonheur » à des millions de spectateurs, mais cela peut mieux se comprendre. Personnellement, dans ce domaine comme en d’autres, je souhaite que revienne la « mesure ».
Mais qui peut la fixer dans un monde qui se veut sans frontières et dont la valeur dominante semble être l’Argent avec un A majuscule ?
C’est là que la nécessité du Politique se fait plus évidente, non comme une simple contrainte mais comme une juste limite : même dans un monde globalisé, le Politique peut reprendre ses droits (qu’il ne doit pas pour autant outrepasser, au risque de la tyrannie) à travers les Etats qui restent les meilleurs vecteurs du gouvernement des hommes, gouvernement nécessaire aux hommes pour éviter la néfaste et darwinienne loi de la jungle.
La France a, là aussi, une tradition qu’elle pourrait rappeler au monde et à ces grands patrons oublieux de la mesure et de leurs devoirs sociaux : et l’orgueilleux Fouquet en a jadis fait les frais
Encore faudrait-il à notre Etat un Louis XIV ou, plus simplement, une magistrature suprême indépendante qui puise sa force et sa liberté dans la légitimité historique et qui incarne la justice sociale. Un Etat qui n’ait pas peur de déplaire aux « gros » parce qu’il s’imposerait « naturellement » à ceux-ci ; Un Etat qui en impose pour ne pas avoir besoin de s’imposer ; Un Etat qui dise « moi » pour défendre le Bien commun
Firmin Bacconnier, militant de la cause ouvrière au XXe siècle, ne cessait de le dire à sa manière : « La Monarchie sera sociale, ou elle ne sera pas ». Reste, et ce n’est pas le plus facile, à faire cette Monarchie qui fera ce que la République n’ose plus faire
Noël Forgeard est le prototype de la crapule chiraquienne élevé dans la République des coquins et copains.
Lire attentivement son CV explique bien le parcours.
Ce n'est pas un entrepreneur mais un magouilleur. Les problèmes d'Airbus, s'ils ne lui sont pas imputables, ont été envenimés par une longue absence du "management", tout entier occupé à la guerre de succession germano-française pilotée par le rat Forgeard, sur directives du cabinet noir de l'Elysée.
A la lanterne !
Rédigé par : Catoneo | 12 avril 2007 à 15:59