12 candidats font appel à nos suffrages pour le 22 avril, et la question m’est parfois posée de mon éventuel vote. En fait, j’ai déjà répondu à cette question il y a quelques semaines dans une précédente note. Je la republie donc ci-dessous, avec quelques compléments par rapport à l’originale :
Certains élèves me harcèlent depuis quelques semaines pour savoir qui sera l’heureux bénéficiaire de mon suffrage lors de la prochaine présidentielle 12 candidats, cela semble laisser un grand choix, même s’il n’y a pas de candidat royaliste, faute pour le monarchiste Yves-Marie Adeline d’avoir trouvé 500 parrains municipaux.
Eh bien, je vais être franc : autant les débats présidentiels me passionnent, au-delà des fausses polémiques, des rumeurs et des coups bas (et Dieu sait si cette campagne n’en manque pas ), autant je n’ai pas l’intention, même si je peux écouter l’un ou l’autre avec intérêt, voire même sympathie, de glisser un bulletin nominal dans l’urne. Sous la IVe République, un homme politique (pourtant célèbre mais dont j’ai oublié le nom) avait confié, avec un rien d’amertume, qu’il voterait à l’élection présidentielle, à l’époque laissée au Parlement, pour le Comte de Paris ! C’est sans amertume ni arrière-pensée, mais avec un rien de provocation et un grand plaisir, que je voterai pour le Roi, et que j’ornerai mon bulletin, comme à chaque présidentielle, d’une belle fleur-de-lys
Depuis que je suis royaliste et que j’ai de fortes raisons de l’être, j’ai toujours fait ainsi pour l’élection présidentielle, car elle est celle que je trouve « la moins utile », sans méconnaître que ma position est une position de principe plus que pragmatique. Cela étant, tant que la France est en République (ça dure un peu, et ça risque de durer encore un moment, même si je le souhaite le plus court possible ), je ne suis pas partisan de « la politique du pire qui est la pire des politiques », selon l’heureuse expression de Maurras. Cela explique que je suis sévère avec les candidats sans pour autant les diffamer ou les salir, et que je comprends, à défaut d’en être d’accord, le caractère de « sacre » que revêt l’élection du Chef de l’Etat au suffrage universel direct. Je comprendrai même, qu’un jour, un Prince de la Maison de France use de ce procédé pour renouer le pacte royal et multiséculaire entre le pays et le souverain, comme le général de Gaulle y avait lui-même pensé pour le comte de Paris au début des années 60.
En attendant, je ne m’abstiens pas de participer à la vie politique, d’avoir mon avis et de l’exprimer comme tout citoyen responsable et soucieux du Bien commun. Il m’arrive même d’être candidat à des élections locales comme cela a été le cas en septembre 2005 dans les Hauts-de-Seine ou, plus anciennement, en Ille-et-Vilaine en 1988 et 1995, sans oublier les divers scrutins universitaires à des Conseils d’administration ou d’UFR, entre autres. Et je profite de la grande discussion électorale pour participer à quelques forums où j’avance ma Proposition institutionnelle d’un Nouveau Régime, d’une Nouvelle Monarchie : je ne suis pas indifférent à la période mais distant des « prometteurs » Il me sera, je l’espère, pardonné de ne pas abandonner ma voix à l’un des innombrables courtisans de Marianne qui font aujourd’hui le spectacle pour un « trône de substitution »
Je préfère travailler, inlassablement et fidèlement, à forger le nouveau trône capétien, celui qui réconciliera les Français au lieu de les diviser un peu plus Et, au soir du 22 avril, certains se souviendront sûrement, lorsqu’ils seront « déçus » par le résultat de leur champion d’occasion, qu’il existe d’autres solutions que celles qui consistent à jouer la tête de l’Etat aux voix (pourquoi pas aux dés ?): il y aura alors plus de royalistes le 23 avril qu’il n’y en avait encore la veille. Des déceptions républicaines peuvent naître des espérances monarchiques
D'après mes sources, la réplique du Général de Gaulle est celle-ci :
"Monseigneur me succéder? Et pourquoi pas la Reine des Gitans ?"
Rédigé par : fromageplus | 13 avril 2007 à 14:38
Cette réplique n'a rien de prouvée et, même si cela était, elle pourrait s'expliquer par le fait qu'il n'est pas toujours de bonne politique (et de Gaulle le savait) de confirmer ce qui était encore un projet "discret". Les témoins de l'époque, y compris les proches de de Gaulle, confirment, eux, qu'il y a bien eu "quelque chose"...
Mais il ne sert à rien de regretter ce qui aurait pu être, il s'agit de faire que demain cela soit...
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 13 avril 2007 à 16:02
Je ne partage pas du tout votre démonstration.Quoique nous pensions de ce scrutin -et j'en pense le plus grand mal et déjà en 1962 j'en pensais le plus grand mal- nous ne pouvons pas nous réfugier sur l'Aventin.Parmi les candidats certes aucun ne se réclame de la Royauté mais il y a au moins deux candidats qui défendent des idées nationales.Comme le disait Monseigneur le Duc d'Orléans " tout ce qui est national est nôtre" et c'est pourquoi je voetrai au premier tour pour un des deux candidats"nationaux" et plus particlulièrement pour le plus souverainiste des deux.Au second je risque fort de rester au coin du feu...
Rédigé par : Lepante | 13 avril 2007 à 21:20
- Je participerai en votant aux deux tours. C'est de la France, notre cité, qu'il s'agit (en attendant le Recours).
Développé ici et là, je partage le point de vue que les monarchistes doivent se présenter aux élections locales : aux municipales. Quelque soit les résultats, pour le mouvement royaliste, ces résultats seront toujours positifs.
P.S.: les municipales, c'est la seconde voie militante pour les royalistes à côté de la vôtre, la première.
Rédigé par : Périclés | 14 avril 2007 à 22:46
Notre régime politique étant un jeu qui divise les Français, je pense qu'un royaliste doit s'abstenir de participer à ce jeu, car lui sait, lui est conscient de ce qu'est ce régime.
Je rejoins donc M. Jean-Philippe Chauvin!
Rédigé par : Cyrille03 | 15 avril 2007 à 18:05