Les chiffres de la démographie française publiés hier sont plutôt réconfortants: ils montrent un indice de fécondité de 1,94 enfant par femme, encore en hausse par rapport à l'année précédente, alors même que le nombre de femmes en âge de procréer continue de baisser. Cela se traduit par plus de 800.000 naissances et un nombre d'habitants en France qui atteint presque 63 millions.
A l'heure où les "déclinologues" dénoncés par M. de Villepin ne cessent de geindre sur une France qui serait "archaïque", "repliée sur elle-même" ou "chauvine" parce qu'elle se méfie désormais d'une construction européenne floue et d'une globalisation néolibérale mal maîtrisée, la "bonne santé" de la démographie française semble bien contredire les oiseaux de malheur du "déclin".
Doit-on leur rappeler que la France se place en deuxième position des pays de l'Union européenne quant à sa fécondité, alors que plusieurs pays de l'U.E. voient leur population stagner, voire diminuer ? Bien sûr, cela ne signifie pas que "tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes", loin de là: les blocages institutionnels et politiques, les problèmes sociaux et économiques, la passivité gouvernementale face aux enjeux environnementaux, etc, tout cela dessert la France. Mais cette "embellie des berceaux", même si elle peut apparaître encore insuffisante pour relever tous les défis du renouvellement des générations et du financement futur des retraites, prouve néanmoins qu'il est vain, en ce domaine comme en d'autres, de désespérer.
Jean-Philippe, tu es assez intelligent pour savoir que la France est LE DENIER PAYS au niveau démographique en Europe. En effet, ce statistiques intègrent la démographie des immigrés en France.
De plus en plus d'hommes politiques (des députés comme Lelouche par exemple) veulent que les vais chiffres de l'immigration soient publiés. Tu ne vas pas, toi, te mettre à faire de la langue de bois là-dessus quand-même ! Il y a un problème d'immigration dans ce pays, je crois que tout le monde est d'accord là-dessus. Et il y a un problème avec la decendence de l'immigration.
Ces 1,94 enfant par femme, quand tu lui demandes s'il est Français, il te réponds "non". Alors c'est quand même pas toi qui va le forcer quand même ?
Rédigé par : Gwen | 20 janvier 2006 à 13:24
http://www.vdfr95.com/Journal78/tribune_78.htm
Rédigé par : Gwen | 20 janvier 2006 à 13:32
D'ailleurs quand tu demandes à un individu du Pays Réel s'il y a plus d'immigrés en France, sa réponse est toujours : "ben oui évidemment" (qu'il soit raciste ou pas, de gauche ou de droite). En novlangue politiquement correcte, il a tort. Mais en réalité...
Rédigé par : Gwen | 20 janvier 2006 à 13:36
Le débat sur la démographie est effectivement un débat important et pas toujours facile à saisir. Mais il y a quelques éléments simples que l'on peut noter: par exemple, ce n'est pas la natalité des immigrés qui permet à elle-seule d'expliquer ce bon chiffre, encore insuffisant pour rattraper le retard pris depuis les années 80. Il suffit pour s'en convaincre de jeter un oeil dans les maternités... D'ailleurs, il suffit aussi de regarder les pays voisins à la fécondité faible, voire très faible, alors qu'ils ont des proportions de populations d'origine immigrée comparables à celles de la France...
Le problème principal, c'est la capacité et la volonté de "faire nation", et c'est aujourd'hui l'échec de la République qui n'a pas su poser des limites claires, autant sur le plan politique que sur celui de la capacité d'accueil. Il y a aussi un problème d'ordre intellectuel et spirituel, car la "société de consommation" a détruit de nombreux vecteurs de socialisation des populations, et pas seulement arrivantes. Le débat avait été, d'une certaine façon, abordé dans les années trente par les "non-conformistes". Il n'est pas clos aujourd'hui, bien au contraire. Nous en reparlerons, peut-être à Rennes en février?
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 21 janvier 2006 à 12:48