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20 janvier 2006

Commentaires

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wolf

je vous lis maitenant depuis plusieurs mois. il y à des idées interressantes parfois, mais il y à des choses qui me gene.
j'ai l'impression que vous etes trés "démago" et trés "sympa" et c'est cela qui me gene. vous parler de monarchie, mais jamais de religion ( etrange, non). à aucun moment vous faites référence au statut du peuple français dans tout ça ( et notament des probleme d'emmigrations, économiques ect...).
etes-vous de l'extreme droite? oui ou non, mais un moment donner, je suis obligé de me poser la question.
j'espere que vous répondrez à mes questions simplement, en étant clair sur certaines ambiguités politiques, je pense que cela est important pour ne pas tromper le peuple en ces temps troublés. merci.

J.-P. Chauvin

Vos questions sont très intéressantes et je vais essayer d'y répondre le moins confusément possible même si ce n'est pas toujours simple...
Je ne parle guère de religion, mais ce n'est pas volontaire: j'écris des notes sur de nombreux sujets, parfois actuels, parfois moins; parfois très politiques, parfois beaucoup moins. Ma position est, sinon, relativement simple: personnellement, je suis catholique, peu pratiquant, mais je n'ai retrouvé la foi de mon enfance qu'il y a quelques années, et cela n'est pas lié à mon engagement politique. Cela étant, je suis très réservé à l'égard de la "religion en politique": je ne méconnais pas que la religion (ou sa "négation") joue un rôle non négligeable en politique. Mais je suis attaché à une séparation des domaines, et au principe du "Politique d'abord"
comme moyen d'action sur les événements et les sociétés.
Pour le "statut du peuple français" que vous évoquez, il est vrai que je pense la question en terme plutôt de "nation", non dans un sens ethnique mais dans le sens de "trait d'union", d'unité au-delà des communautés et des simples appartenances culturelles, religieuses, provinciales, etc. En fait, il me semble que la nation française doit être pensée comme un accord plutôt que comme une fragmentation belligène; la nation comme fait issu de l'Histoire, de l'incorporation de "peuples" différents (Bretons, Flamands, Provencaux, etc) par l'action de l'Etat capétien ("les rois ont fait la France"; l'Etat fondateur et constructeur de la nation et du sentiment national, comme à Bouvines, en 1214;etc), comme "le plus vaste des cercles de reconnaissance d'appartenance" au temporel, etc. En ce sens, je suis "nationaliste" mais le terme aujourd'hui est ambigü et souvent dévoyé, confondu (par ceux qui s'en réclament parfois comme par ceux qui le condamnent) avec un "chauvinisme" franchouillard ou xénophobe...
Au sujet de l'immigration: elle existe, comme réalité, et a toujours existé, de façon plus ou moins poussée dans l'Histoire, plus ou moins agressive aussi. "L'immigration-zéro" me semble un leurre et, même, pas vraiment positive, pour des raisons fort diverses, et pas seulement historiques. Ce n'est pas tant l'immigration qui pose problème que sa nature et son poids à une époque donnée, et le conflit d'appartenance qu'elle peut engendrer, au risque d'attiser les "passions mauvaises", qu'elles soient hostiles à la communauté nationale ou aux populations, qu'elles soient installées ("de souche", disait-on jadis) ou "arrivantes". Je suis inquiet devant une pression trop forte des flux migratoires et le déracinement des nouvelles populations, et les crises que cela peut engendrer, exploitées ou manipulées par des "communautarismes", ethniques ou religieux, qui refusent parfois les "règles de vie communes" ou les "héritages historiques français". En fait, ce qui pose aussi problème, c'est l'incorporation, l'intégration, des nouvelles populations à cette Histoire et cette appartenance politique d'Etat qui fonde une "concorde humaine", une nation au sens fort, enracinée et capable d'ouvrir vers l'universel.
Je préfère parler de "peuples de France" au pluriel, attaché que je suis à la vie des communautés et à leur épanouissement au sein d'une communauté plus vaste (la nation). Mais je suis hostile à ce que l'on nomme communément les "communautarismes", maladie des communautés...
J'avoue que ma réponse est incomplète mais que j'essaierai, au fur et à mesure de vos remarques, de la compléter, en particulier en évoquant mon parcours et mes amitiés politiques. Merci de votre patience.

Hugo

Monsieur Chauvin, roi du guillemet, que dis-je, empereur de l'expression atténuée, que dis-je, démiurge de l'euphémisme!

Rôh, je taquine :D

Hugo

A lire sur le sujet de la note :

"C'était tous les jours tempêtes" par Jérôme Garcin, racontant l'histoire du citoyen Hérault, anciennement Marie-Jean Hérault de Séchelles.

J.-P. Chauvin

Livre très intéressant, découvert il y a un peu plus d'un an et "dévoré" en deux nuits... J'y consacrerai peut-être une note prochaine, qui sait?

Hugo

Bonne idée que cela serait... J'ai été assez conquis par, non seulement l'originalité du sujet, mais aussi le style appréciable.

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