2006 est, en France, décrétée « année Senghor et de la francophonie » comme le rappelle « La Croix » dans son édition du vendredi 16 juin, et cela n’est que justice au regard de l’amour que ce grand francophone a porté à la France et à sa langue : il avait été, d’ailleurs, lycéen brillant de Louis-Le-Grand et agrégé de grammaire, avant que de se lancer dans une double carrière politique et littéraire. On peut ne pas se satisfaire de nombre de ses idées et réalisations mais il me semble juste de rendre hommage à celui qui fut élu à l’Académie française dans les années 8O et occupa le siège qui avait été celui de
Maurras en 1939, portant haut et fier le drapeau d’une littérature française et francophone tout en puisant aux sources de l’Afrique traditionnelle et s’appuyant sur ce qu’il avait baptisé « négritude ».
D’ailleurs, quel plus bel hommage à la littérature française et à l’exemple de Senghor que l’entrée à l’Académie française, cette semaine (jeudi 22 juin), de l’écrivain Assia Djebar, d’origine algérienne, écrivain dont « La Croix » dresse un beau portrait dans son édition du 17-18 juin : « Elle est le premier écrivain du Maghreb, première femme maghrébine, première musulmane, à y entrer ! (
) Elle fut l’une des premières à avoir son certificat d’études, la seule musulmane au lycée de Blida à étudier le latin et le grec, et encore la première Africaine à intégrer l’Ecole normale supérieure ». C’est aussi une historienne qui entre sous la Coupole jeudi prochain et qui, même si ses choix politiques ne sont pas les miens, démontre que, contrairement à ce que les « déclinistes » ne cessent de proclamer, la France et sa civilisation, sa langue, ne sont pas « finies ». Cela me rappelle aussi la fameuse citation de Bernanos : « le monde a besoin de la France », cette citation qu’on aurait tort d’oublier.
A l’heure où tant de jeunes et de moins jeunes doutent ou se sentent déracinés, Senghor et Djebar sont les exemples et les symboles de cette « plus grande France » dont le territoire ne se mesure pas en kilomètres carrés mais en mots et en vers, en pages et en discussions, en uvres et en espérances
oui.la langue française .les lettres française.ça me rappele de la langue de mon grand père .il sait écrire seulement par cette langue.ma tente enseignente de français .elle habite dans une encienne maison construite par les français dans le passé de l algérie française.maintenant je suis un medecin perdu mais la longue de voltair ma beaucoup séduit.je me retrouve auprés de mon passé ou ma mère me dit ;tu sais pas ecrire une phrase correctement; tu es nul.ce jour je peux pas arrété mes impulsion qui me pousse a écrire mes prose.je vous pose une question:quelle est le secret de cette langue. est ce qu il ya un pouvoire magique dans cette langue latine qui console notre etat d ame?
Rédigé par : bouferache ahmed | 01 décembre 2006 à 20:50
Sans doute y a-t-il une sorte de mystère qui fait de la langue française un véritable intermédiaire entre les hommes et le rève, l'imaginaire, l'imagination... Rimbaud ou Proust sont difficilement traduisibles en d'autres langues que celle, française, dans laquelle ils ont écrit. Et il est vrai que la langue française a une musique à nulle autre pareille, comme le disait Senghor ou, encore, Césaire... Quant à son secret, sans doute est-il aussi au coeur de chacun de ceux qui l'apprécient et qui la parlent...
Rédigé par : J.-P. Chauvin | 04 décembre 2006 à 16:50