Ainsi, monsieur de Robien est venu, ce lundi matin, faire sa rentrée au lycée Hoche, accompagné de journalistes et de micros
Il s’agissait d’une simple opération médiatique autour de la mise en place de mesures d’accueil d’élèves issus de ZEP dans notre établissement versaillais, en l’occurrence 2 élèves arrivant le matin même de Mantes-la-Jolie pour faire leur année de Seconde à Hoche et logés à l’internat du lycée.
L’intention n’est pas mauvaise en soi, bien au contraire, mais elle divise la communauté enseignante : en « transplantant » les bons élèves des ZEP dans des établissements déjà privilégiés, ne risque-t-on pas de « ghettoïser » un peu plus les lycées des zones difficiles où, à terme, ne resteraient plus que les élèves considérés comme « médiocres » ? En même temps, permettre à des élèves méritants de venir travailler dans de bonnes conditions, n’est-ce pas les valoriser et leur donner une chance supplémentaire de réussir et rétablir, pour ceux-là au moins, une véritable égalité des chances ? Comme on le voit, la question est complexe et je dois avouer que, connaissant et comprenant les arguments de part et d’autre, je n’arrive pas encore à trancher dans ce débat.
De toute façon, il me semble que le très petit nombre d’élèves concernés (une vingtaine dans la région parisienne, je crois), pour cette année, ne risque pas de changer grand-chose à la situation actuelle et que cette « mesurette », qui doit être comprise surtout comme une expérience, ne pourra être jugée qu’à la fin de l’année scolaire : peut-être alors, en fonction des résultats et des aménagements apportés au fil de l’année et de la pratique, pourra-t-elle donner forme à de vraies mesures de plus grande ampleur et large portée. D’ailleurs, il me semble que c’est en expérimentant, sans tomber dans l’opération médiatique comme le ministre de l’Education Nationale (d’ailleurs fort maladroit, aux dires de mes collègues présents lors de son intervention
) l’a voulu et fait, que l’on peut faire avancer les choses et changer, dans le meilleur sens possible, l’institution scolaire et, ainsi, permettre à celle-ci de répondre aux défis que la globalisation et les évolutions de notre société ne cessent de lui adresser, pour le meilleur comme pour le pire
Je ne crois pas que cela va les getthotisés sachant que l'objectif est de rendre ces collèges des collèges classés "normaux" dans quelques années au lieu de EP1, par exemple, enfin après il faut voir si cela va fonctionner.
Rédigé par : journee porte ouverte | 05 septembre 2006 à 15:22