L’écologie est devenu un thème à la mode, et tout le monde fait semblant, au moins, de s’inquiéter du réchauffement climatique ou, plus exactement, des dérèglements du climat. La sortie, cette semaine, du film d’Al Gore sur ce thème (« Une vérité qui dérange ») a suscité de multiples émissions et débats, dont « le téléphone sonne », mercredi soir sur France-Inter, à laquelle participaient des « politiques » comme Corinne Lepage, ancien ministre de l’environnement dans le gouvernement Juppé et candidate écologiste à l’élection présidentielle.
A entendre les propos des uns et des autres, on pouvait comprendre que, si l’écologie est une idée populaire dans l’opinion publique, elle reste souvent une « pratique impopulaire », car il n’y a pas de véritable politique écologique sans efforts importants de l’Etat et des personnes, en particulier dans le domaine des économies d’énergie. Or, et Corinne Lepage le faisait remarquer avec raison, « le temps de l’écologie est un temps long quand le temps politique, en France, est de plus en plus court ». Là encore, il me semble bien que le quinquennat présidentiel est trop court et, souvent, trop incertain pour permettre ce temps long nécessaire à la mise en place et à la poursuite de grands projets écologiques d’Etat. D’autre part, les gouvernements sont trop dépendants, comme les députés, de leurs électeurs qui ne sont pas forcément prêts à faire des sacrifices dans leur mode de vie aujourd’hui trop consumériste pour être écologique. Aussi, faut-il, logiquement et raisonnablement, inscrire, au dessus des gouvernements de passage, la magistrature suprême de l’Etat dans la durée et l’indépendance pour permettre et garantir une stratégie à long terme dans le domaine de l’écologie et, donc aussi, de l’énergie : ainsi, la Monarchie héréditaire, c’est bien le meilleur moyen institutionnel d’accorder le temps de l’écologie avec celui du politique, et la meilleure réponse à l’inquiétude de Corinne Lepage.
Reste à l’expliquer et à convaincre ceux qui sont attachés à la préservation de notre environnement et à la transmission de ce patrimoine terrestre, qui est aussi la vie, aux générations futures.
C'est un angle d'attaque à privilégier car ainsi que vous le faites si bien, il démontre l'obligation de pérennité dans un domaine dominant tout.
Al Gore fait une campagne remarquable, avec des moyens et beaucoup de pédagogie. Mais simplement pour que ses idées "résonnent" dans la tête des Américains, il lui aura fallu remettre sur le métier l'ouvrage pendant six ans en s'y consacrant en permanence.
Je ne vois pas le système politique actuel générer pareille inquiétude dans l'opinion, permettant d'ébaucher des mesures, sauf si l'activisme des contestataires professionnels déborde gravement sur la routine de la nomenklatura.
En aparté, Mgr de comte le Paris a une inquiétude très affirmée de ce qu'il appelle l'écologie divine. En parlera-t-il dans son Livre Blanc à paraître ?
Rédigé par : catoneo | 13 octobre 2006 à 11:44
Il y a tout un dossier de liens sur le sujet sur mon site : les glaciers sont loin de tous régresser, les cyclones fréquents sont associés aux années froides etc ...
http://unvoyageauliban.hautetfort.com/archive/2006/10/12/alors-cherie-je-fais-quoi-jâachete-un-maillot-de-bain-ou-une.html,
Rédigé par : l'homme dans la lune | 14 octobre 2006 à 12:54