La grande oubliée de cette campagne du deuxième tour, c’est l’écologie : malgré les illades faites, en d’autres temps, à Nicolas Hulot, « l’heure est aux choses sérieuses », laissait entendre un journaliste radiophonique il y a quelques jours
Comme si les questions environnementales, celles-là mêmes qui concernent un avenir de plus en plus proche n’étaient pas de première urgence ! Aujourd’hui, pas plus tard qu’aujourd’hui, Paris était noyée dans une sorte de brume jaune-grisâtre et, de Saint-Cloud, la tour Eiffel semblait floue au regard du voyageur d’un train de banlieue.
Ces jours-ci, il n’était question, en Alsace, que de cette sécheresse (presqu’un mois sans une goutte d’eau et l’obligation d’irriguer pour aider à la croissance des pousses, en avril !) qui menace de plus en plus nettement. Tandis que les agriculteurs se plaignent de l’hiver trop doux qui a laissé subsister tant de parasites dont il faudra se débarrasser, sans doute à grand renfort d’insecticides et de pesticides qui ont la mauvaise habitude de tuer les abeilles, elles-mêmes déjà victimes des monocultures qui les privent de variété dans les pollens
Et ces autoroutes qui ne cessent de s’élargir et de s’étendre sur des centaines de kilomètres supplémentaires quand, dans le même temps, on ferme des gares et on démantèle des dizaines de lignes ferroviaires ! Et ces engins motorisés qui, près de Thoiry, traversent sans aucun respect pour les cultures les champs pourtant semés
Décidément, l’écologie, ce que je nomme le " souci environnemental ", est bien absente des discours politiques quand il serait pourtant du devoir de ceux qui briguent les suffrages des électeurs de les évoquer largement et de façon, non pas punitive mais ferme, pour montrer l’exemple en ce domaine et annoncer les grandes décisions qui appartiennent au Politique pour entretenir et embellir le « jardin de France ».
D’ailleurs, comment pourrait-il en être autrement dans une République qui ne pense qu’en termes d’élections et de quinquennat, et borne ainsi son horizon aux prochaines échéances quand il faudrait envisager le long terme, la durée, la continuité ?
La vieille formule monarchiste « Sauvegarder l’héritage en attendant l’héritier » n’est plus suffisante : c’est par la Monarchie que le souci environnemental a le plus de chances d’être assumé, parce que c’est du devoir de celle-ci de transmettre l’héritage, le patrimoine commun aux hommes et aux femmes de cette terre française, aux générations qui suivront, à ses propres descendants. Le souci environnemental est d’abord un souci politique et, essentiellement, un souci monarchique et dynastique