Comme annoncé précédemment, c'est mercredi 14 septembre que j'ai animé avec Pierre Lafarge et Olivier François, mon suppléant, une réunion d'information sur les idées royalistes, dans une salle de Bourg-la-Reine. Une quarantaine de personnes y assistaient, attentives et parfois fort curieuses de connaître les raisons de mon royalisme.
Au-delà de la contestation de la "présidentielle permanente", de cette "querelle des ambitieux", il est nécessaire de rendre à l'Etat sa liberté de décision et d'action. Pour libérer la magistrature suprême de l'Etat, la succession héréditaire est le moyen le plus simple et le plus naturel: le fils du roi, qui n'a pas choisi sa naissance et les devoirs qu'elle implique, mais qui se doit de l'assumer, succède au père. Cette formule porte en elle-même le renouveau dans la continuité, puisque le fils, tout en reccueillant l'héritage d'Etat de son père, participe de son temps et de sa génération: on le voit bien aujourd'hui avec ces nouveaux souverains comme Albert II de Monaco ou Mohammed VI du Maroc qui, chacun dans leur style et dans la continuité de leur histoire nationale, poursuivent l'oeuvre initiée par leurs pères en y apportant les inflexions nécessaires pour s'adapter aux attentes nouvelles de leurs peuples.
La Monarchie est aussi le symbole de l'unité nationale, au-delà des conflits d'intérêt politiciens ou économiques. Il est alors plus simple pour elle de décentraliser, tout en maîtrisant les féodalités régionales toujours possibles, en évitant que ces féodalités s'emparent de l'Etat ou le détournent. Le roi apparaît comme le trait d'union entre les diverses provinces du pays: il est l'unité inscrite dans la continuité.
La tâche, difficile, des royalistes est de "faire la Monarchie" ou, au moins, de la faire connaître comme le nécessaire recours institutionnel au-dessus des partis et de leurs manoeuvres. Elle est aussi de servir, partout où cela est possible, et de rappeler que la Monarchie c'est l'incarnation, pas seulement en un homme mais en une famille, de la notion de service, de "service d'Etat".
Voici quelques éléments que j'ai développé dans mon intervention et dans les réponses aux questions des auditeurs. Mais le débat, et l'action royaliste, ne font que commencer: il y a tant à dire, tant à faire! Les notes de ce blog ont, justement, vocation à ouvrir la discussion en avançant des idées et des propositions.
Quant à la campagne royaliste, elle continue...